1/ Les bonnes résolutions
orientées vers les autres : l’être humain, comme tous les mammifères, est
fondamentalement un être social. Lorsqu’ils créé des connexions humaines, il
grandit et s’épanouit. Lorsqu’il se replie sur lui-même, il déprime et devient
amer. Choisissez des bonnes résolutions comme : « voir davantage mes
amis, mieux m’occuper de mes parents ou de mes enfants, participer à la vie de
mon quartier, faire vivre l’association de mon entreprise … » et vous les
tiendrez car elles vous rendront heureux. Choisissez des bonnes résolutions
nombrilistes et vous ne les tiendrez pas. François d’Assise : « c’est en s’oubliant qu’on se trouve ».
2/ Les bonnes
résolutions qui correspondent à mes valeurs : Les résolutions que l’on
tient sont celles qui irradient de joie, d’émotion et de reconnaissance, celles
qui traduisent le message que l’on veut transmettre au monde. Si je crois
profondément au fond de moi que le sport ou l’art sont des sources d’inspiration
ou d’accomplissement pour les humains, je respecterai mes bonnes résolutions d’aller
chaque semaine au cours de gym ou de piano. Si je n’y crois pas et que je crois
seulement que c’est bon pour la forme ou pour briller en société, je n’irai
plus au bout de 3 semaines.
3/ Les bonnes résolutions
qui augmentent mon potentiel sans renier mon passé : Il est très
négatif de penser que son passé et son présent sont des anomalies et que seule
la grande conversion de demain rendra heureux. Il faut contraire se dire que ce
qui a été accomplis déjà est vraiment bien. Ne vouloir que changer de
dimension. Vous pensez que ce serait s’aveugler sur la réalité ? Sachez qu’il
n’y a pas de réalité de votre passé. Il n’y a qu’une vision biaisée par vos
lunettes roses ou noires. C’est vous qui donnez une signification aux choses. Notre
vie est comme un panneau routier. Au fond, ce ne sont que des taches noires sur
fonds blancs ; ce n’est que moi qui donne du sens à ce patchwork. L’homme est
engagé dans une situation qu’il n’a pas choisie, mais c’est par lui que cette
situation peut prendre un sens. Je prends la résolution de lire des livres au
lieu de regarder Netflix ? ça ne marchera que si j’arrive à me convaincre
que ce n’est pas un changement radical mais seulement le débouché naturel d’un
mouvement déjà amorcé dans les années précédentes.
4/ Les bonnes
résolutions qui font avancer : La vertu de la bonne résolution n’est
pas dans sa réalisation mais la belle énergie qu’elle donne. Elle me donne une
direction et quand je sais où je vais, je suis plus fort. « Il n’y a pas de vent favorable pour qui ne
connaît pas son port » disait Sénèque, donc le vent est très favorable dès
que je sais où je vais. Rien ne peut être fait sans savoir où on veut
aller. Nietzsche : « Celui
qui a un « pourquoi » peut vivre avec n’importe quel « comment ».
Si ma bonne résolution est de chercher un nouveau travail activement et que je
ne le trouve pas au cours de cette nouvelle année, ce ne sera pas un échec car
j’aurais appris mille choses et je me serais mis en marche avec courage ;
ce qui sera déjà un succès en soi. « Point
n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer."
Cette devise de Guillaume Ier d’Orange-Nassau rejoint la notion d’acceptation
au cœur de deux classiques de la spiritualité : la Baghavad Gita et la voie du
Tao. Tous deux insistent sur la nécessité d’agir en se détachant des fruits de
l’action, c’est-à-dire des résultats. Le choix d’une bonne résolution est donc
une fin en soi, plus importante que sa réalisation.
5/ Les bonnes
résolutions « SMART » : Comme tout objectif, une bonne
résolution doit évidemment suivre la direction donnée par le fameux acronyme anglais
« S.M.A.R.T. ». La bonne résolution doit être Spécifique (simple et
précise), Mesurable (quantifié), Ambitieuse, Réaliste et Temporelle (défini
dans le temps). Être plus gentil avec mon conjoint n’est pas une bonne
résolution. S’interdire le soir d’aller se coucher sans avoir parlé en tête à
tête au moins un quart d’heure est une bonne résolution.
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