La vraie humilité est positive, la fausse humilité est la manifestation la plus aboutie de l’orgueil. Apprenez à les différencier pour devenir meilleur.
Vraie humilité
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Fausse humilité
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1
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Accepter de dépendre des autres : Être conscient que si
j’avance, ça ne dépend pas de moi mais de tous ceux qui m’ont aidé dans le
passé ou me soutiennent aujourd’hui. Se réjouir que l’on ne puisse rien faire
sans l’aide des autres, même s’il est paradoxalement plus difficile de
recevoir que de donner.
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Défendre farouchement son autonomie, ne rien demander à personne, ne
pas aller vers les autres. L’obsession de l’autonomie de nos
contemporains (conséquence de l’individualisme roi) est nuisible et
franchement contraire à la vraie humilité.
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2
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La bonne estime de soi est une confiance en soi accompagnée
de la conscience de ses fragilités. S’aimer sans arrogance et sans à-coup. Considérer
que toute personne a de la valeur, et possède des talents utiles à la société,
soi-même compris, et que seuls nos comportements, pas notre personne, peuvent
être mauvais. Être indulgent vis-à-vis de soi-même,
se reconnaître à la fois faillible et valable.
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La détestation de soi : cette attitude cache en
fait un égo boursoufflé et meurtri. Se dévaloriser ou au contraire se glorifier,
en fonction de ses succès ou échecs, est un poison.
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3
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La persévérance dans le bien et
la recherche de l’excellence, malgré les faiblesses et rechutes de soi-même
et des autres dans des comportements médiocres.
La patience face aux
obstacles de toute sorte : retards, perte de temps, réglementation,
contrôles, moqueries, incompétences des autres…
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Le découragement, la complaisance ou le
renoncement lorsqu’on est confronté aux faiblesses et rechutes de soi-même et
des autres dans des comportements médiocres.
La colère face aux obstacles : « je ne supporte
pas d’attendre » ; « les autres sont nuls » …
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4
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La bonne prudence au
sens de discrétion, finesse, tact, anticipation, écoute, politesse,
préparation, attention aux émotions et besoins des autres.
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La mauvaise prudence au sens de
timidité, peur, duplicité, dissimulation, silence devant les injustices.
L’humilité, ce n’est pas de fuir ses responsabilités, c’est au contraire de répondre
à sa vocation et aux appels reçus, avec courage, détermination, c’est
s’opposer aux injustices avec force, c’est se donner sans compter pour le
bien commun.
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5
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Cacher ses bonnes actions, ne pas se glorifier et vanter
devant les autres, ne pas parler à tort et à travers sans savoir, ne pas
étaler sa culture, apprécier les marques de reconnaissance des autres sans en
faire l’alpha et oméga de sa vie.
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Se cacher : la misanthropie, la
fuite du monde, se draper dans un splendide isolement, sont des manifestations
de l’égo d’un désir secret et éperdu de reconnaissance doublé d’une
prétention à la mépriser. Or personne ne peut prétendre être au-dessus du
besoin naturel de reconnaissance.
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6
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Faire avec zèle les tâches
ingrates et discrètes : prendre en charge spontanément des
actions modestes et anonymes et les faire avec conscience, dévouement et compétence.
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Considérer que ce que l’on fait
n’a pas de valeur : « je ne sers rien », « je
fais le sale boulot » « je ne suis qu’un pion ». Du coup, éviter
ou mal faire ces tâches ingrates et sans visibilité.
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7
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Renoncer aux gloires de ce
monde
(célébrité, honneurs, toujours plus d’argent et de biens matériels,
médailles, reconnaissances officielles…)
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Renoncer à toute ambition, d’utiliser au mieux les
talents et compétences que l’on a reçus pour construire un monde meilleur, et
pour réaliser pleinement sa vocation au service de la communauté humaine.
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8
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Faire grandir les autres en
leur faisant confiance: C'est dans la mesure où nous cherchons à faire
grandir l'autre que nous devenons nous-mêmes grands à travers lui. C'est en
consacrant toutes nos forces pour qu'il passe devant nous, qu'il soit plus
fort que nous, que l'on devient soi-même pleinement supérieur.
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Se sacrifier, faire à la place
des autres : On
prétexte qu’on se sacrifie pour les autres alors qu’en réalité, on se
substitue aux autres parce que soit on est convaincu qu’on ne peut pas
déléguer à des incapables soit on utilise le travail comme une dépendance, un
moyen de fuir ses problèmes personnels.
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